Départ retardé pour une flottille libanaise à destination de Gaza

Le bateau libanais d’aide humanitaire pour Gaza, Mariam, a renoncé à partir dimanche 22 août 2010 du port de Tripoli. Ce bateau devait dans un premier temps rejoindre Chypre avant de se diriger sur Gaza pour tenter de forcer le blocus israélien. Une cinquantaine de femmes libanaises et étrangères devaient embarquer à son bord pour cette opération mais faute d’autorisation, les organisatrices ont décidé de reporter ce départ à une date encore indéterminée. Un autre bateau libanais en partance pour Gaza est lui aussi pour le moment bloqué à quai.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

C’est un véritable feuilleton qui dure maintenant depuis près de deux mois et qui use la patience des militants libanais. Deux bateaux sont depuis deux mois prêts à partir pour Chypre, puis Gaza, avec à bord des militants des droits de l’homme, des journalistes et de l’aide humanitaire.

Jeudi 19 août 2010, le ministre des Transport libanais avait fini par donner son feu vert au bateau des femmes, Mariam, baptisé ainsi parce que Marie est un trait d’union entre les communautés religieuses de cette région de la méditerranée. Mais à condition que Mariam se rende à Chypre, qui ne tient pas à recevoir ce bateau en partance pour Gaza, et qui l’a dit à plusieurs reprises.

Les autorités israéliennes ont multiplié les mises en garde

Depuis des semaines et encore aujourd’hui, les autorités israéliennes ont multiplié les mises en garde. Pour Tel Aviv, un bateau d’aide humanitaire qui tenterait de forcer le blocus maritime de Gaza serait considéré comme une agression. Or le Liban et Israël n’ont jamais signé de véritable cessez-le-feu. Et les autorités libanaises, tout comme les chypriotes, ne tiennent pas à mettre le feu au poudre en ce moment. Le 31 mai 2010, l’arraisonnement d’un bateau humanitaire par la marine israélienne avait couté la vie à neuf militants turcs.

Les organisatrices de l’opération Mariam cherchent donc un autre port de départ, peut-être en Grèce. Mais, ces démarches vont encore prendre plusieurs jours, et en attendant elles ne renoncent pas à leur combat en faveur des femmes et des enfants palestiniens de Gaza.

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