Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
C’est un véritable feuilleton qui dure maintenant depuis près de deux mois et qui use la patience des militants libanais. Deux bateaux sont depuis deux mois prêts à partir pour Chypre, puis Gaza, avec à bord des militants des droits de l’homme, des journalistes et de l’aide humanitaire.
Jeudi 19 août 2010, le ministre des Transport libanais avait fini par donner son feu vert au bateau des femmes, Mariam, baptisé ainsi parce que Marie est un trait d’union entre les communautés religieuses de cette région de la méditerranée. Mais à condition que Mariam se rende à Chypre, qui ne tient pas à recevoir ce bateau en partance pour Gaza, et qui l’a dit à plusieurs reprises.
Les autorités israéliennes ont multiplié les mises en garde
Depuis des semaines et encore aujourd’hui, les autorités israéliennes ont multiplié les mises en garde. Pour Tel Aviv, un bateau d’aide humanitaire qui tenterait de forcer le blocus maritime de Gaza serait considéré comme une agression. Or le Liban et Israël n’ont jamais signé de véritable cessez-le-feu. Et les autorités libanaises, tout comme les chypriotes, ne tiennent pas à mettre le feu au poudre en ce moment. Le 31 mai 2010, l’arraisonnement d’un bateau humanitaire par la marine israélienne avait couté la vie à neuf militants turcs.
Les organisatrices de l’opération Mariam cherchent donc un autre port de départ, peut-être en Grèce. Mais, ces démarches vont encore prendre plusieurs jours, et en attendant elles ne renoncent pas à leur combat en faveur des femmes et des enfants palestiniens de Gaza.