Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été condamnée en 2006 pour adultère. En réalité, il s'agit de relations "illégales" qu'elle aurait eues avec deux hommes après la mort de son mari. La sentence - la mort par lapidation - a suscité une vague d'indignation à travers le monde. Le mois dernier, le chef de l'autorité judiciaire iranienne a suspendu l'exécution de la peine.
Mercredi 11 août, un nouvel épisode s'est ouvert, avec la diffusion à la télévision d'un entretien, présenté comme les aveux de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Elle confessait qu'elle avait, aussi participé à l'assassinat de son mari. A Londres, l'avocat de la condamnée dénonce des tortures, pour faire pression sur sa cliente. C'est aussi ce que pense Karim Lahidji de la Ligue iranienne des droits de l'homme.
« Nous savons que derrière cette affaire, il y a une bande de misogynes. Ce sont vraiment des sadiques et depuis le début. Après la décision de ne pas appliquer la peine de lapidation, ils ne sont pas encore satisfaits. D’après les témoignages de ses codétenues, Sakineh Mohammadi-Ashtiani a été battue pendant des jours pour qu’elle accepte de faire ces aveux télévisés. » De son côté, la télévision d'Etat iranienne a condamné la « campagne de propagande occidentale » autour de cette affaire.