Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
La décision de Téhéran est tombée sous la forme d’un communiqué de l’ambassade iranienne à Londres. Selon ce communiqué, Sakineh Mohammadi-Ashtiani, une Iranienne âgée de 43 ans ne sera pas lapidée. La Grande-Bretagne avait qualifié cette sentence de moyenâgeuse alors que Washington avait parlé d’acte barbare si la sentence avait été effectivement exécutée.
Cette mère de deux enfants avait été condamnée à mort par lapidation en 2006 pour relations adultères, puis en 2007 également alors même qu'elle avait déjà été jugée pour la même accusation de « relation illicite en dehors du mariage » en mai 2006, et punie de 99 coups de fouet.
Selon la loi iranienne, toute relation adultère peut-être punie par lapidation. Il y a actuellement trois cas de femmes qui ont été condamnées à mort par lapidation et qui sont actuellement emprisonnées.
Le communiqué ne précise pas quel sort sera réservé à Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Sera-t-elle exécutée par pendaison, sera-t-elle libérée ou fera-t-elle l’objet d’une peine de prison ?
Toujours est-il que la justice iranienne a présenté il y a quelques mois un nouveau projet de code pénal islamique dans lequel il n’est pas prévu de peine par lapidation, ce qui va dans le sens d’un assouplissement de la part de la justice iranienne.