Le mois de juillet 2010 a été le plus meurtrier depuis 2008. Les attentats en août ont déjà fait plus de cent morts et la situation pourrait encore s'aggraver durant la période du ramadan, dans un pays qui n'a toujours pas de gouvernement.
La Maison Blanche campe sur les échéances fixées : fin de la mission de combat le 31 août prochain, soit dans une vingtaine de jours, et retrait de la quasi-totalité des 50 000 militaires restant avant la fin 2011. A cette date, a-t-on précisé hier mercredi 11 août 2010 à Washington, il n'y aura plus qu'une poignée de soldats américains en Irak. Et d'ici là, la formation de l'armée irakienne aura été menée à bien.
Un accord est un accord
A Bagdad, en revanche, l'inquiétude perce. Les derniers propos alarmistes en date viennent du chef de l'état-major irakien en personne, le général Babaker Zebari, qui n'imagine pas que ses troupes soient opérationnelles avant 2020.
Un accord est un accord, répond en substance Robert Gates, qui semble mettre au défi de réagir, mais d'abord de se former, le gouvernement de Bagdad, toujours dans les limbes cinq mois après les législatives : « Nous sommes ouverts à la discussion, a lancé le secrétaire à la Défense, mais l'initiative devra venir des Irakiens ».
A consulter :