L'idée c'est d'obtenir de l'Iran qu'il transfère à l'étranger une partie de son stock d'uranium faiblement enrichi. Ce matériau serait transformé pour revenir ensuite alimenter le réacteur de recherche de Téhéran à usage médical. Le tout sous contrôle international.
Un tel scénario permettrait d'apaiser les tensions, puisqu'en se désaissisant de son stock d'uranium l'Iran ne pourrait plus le convertir en matériau à usage militaire, ce que redoutent les Occidentaux...
Relancer l'initiative
On parle depuis des mois de cette idée d'échange d'uranium à l'étranger. La proposition a été en effet discutée avec les Iraniens à Vienne à l'automne dernier mais les Occidentaux ont estimé ne pas avoir reçu de réponse claire de la part de Téhéran. En mai dernier, le Brésil et la Turquie relancent cette inititative et annoncent à Téhéran la signature d'un accord sur cet échange d'uranium. Mais dans les jours qui suivent Américains et Européens présentent un projet de nouvelles sanctions contre l'Iran, une résolution votée le 9 juin à New York.
Se faire entendre
Aujourd'hui à Istanbul, le Brésil, la Turquie et l'Iran relancent de nouveau cette idée. On voit bien la volonté de deux puissances émergentes (Brésil et Turquie) de se faire entendre dans ce dossier et de revendiquer un rôle de médiation.
Européens et Américains de leur côté estiment que l'idée d'un échange d'uranium à l'étranger n'est pas morte même si ces jours-ci ils travaillent à des sanctions plus sévères que celles de l'ONU touchant notamment le secteur des hydrocarbures en Iran.