Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
Selon le chef du programme nucléaire iranien, les sanctions pourraient ralentir les activités nucléaires du pays mais ne les arrêteront pas : « On ne peut pas dire que les sanctions sont sans effet, elles pourraient freiner le travail mais ne l’arrêteront pas complètement », a déclaré Ali Akbar Salehi.
Il a notamment affirmé que l’Iran aura du mal à acheter certains équipements nécessaires pour l’enrichissement d’uranium, notamment des instruments de mesure. « Ils seront obligés de les fabriquer sur place », a-t-il déclaré.
De même, le travail du réacteur de recherche de Téhéran (TRR) a été ralenti pour éviter qu’il ne se retrouve dans quelques mois en manque de combustible. L’Iran a demandé aux grandes puissances de lui fournir ce combustible, mais les grandes puissances et Téhéran n’ont pas réussi à trouver un accord sur cette fourniture. Si ce combustible n’est pas fourni à temps, le réacteur, qui est utilisé notamment pour fabriquer des médicaments contre le cancer, devra s’arrêter.
L’Iran a décidé en février dernier de fabriquer ce combustible lui-même en faisant de l’enrichissement d’uranium à 20%, mais cela devrait prendre au moins un an.
En tout cas, Téhéran a affirmé que les nouvelles sanctions, malgré leurs effets, n’affecteront pas sa détermination à poursuivre son programme nucléaire.