L’Iran reconnaît que les sanctions auront un effet sur son programme nucléaire

L’Iran a reconnu pour la première fois mercredi 7 juillet que les sanctions internationales pourraient ralentir son programme nucléaire. Mais pas question de le stopper. Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté le mois dernier un quatrième volet de sanctions contre la République islamique.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Selon le chef du programme nucléaire iranien, les sanctions pourraient ralentir les activités nucléaires du pays mais ne les arrêteront pas : « On ne peut pas dire que les sanctions sont sans effet, elles pourraient freiner le travail mais ne l’arrêteront pas complètement », a déclaré Ali Akbar Salehi.

Il a notamment affirmé que l’Iran aura du mal à acheter certains équipements nécessaires pour l’enrichissement d’uranium, notamment des instruments de mesure. « Ils seront obligés de les fabriquer sur place », a-t-il déclaré.

De même, le travail du réacteur de recherche de Téhéran (TRR) a été ralenti pour éviter qu’il ne se retrouve dans quelques mois en manque de combustible. L’Iran a demandé aux grandes puissances de lui fournir ce combustible, mais les grandes puissances et Téhéran n’ont pas réussi à trouver un accord sur cette fourniture. Si ce combustible n’est pas fourni à temps, le réacteur, qui est utilisé notamment pour fabriquer des médicaments contre le cancer, devra s’arrêter.

L’Iran a décidé en février dernier de fabriquer ce combustible lui-même en faisant de l’enrichissement d’uranium à 20%, mais cela devrait prendre au moins un an.

En tout cas, Téhéran a affirmé que les nouvelles sanctions, malgré leurs effets, n’affecteront pas sa détermination à poursuivre son programme nucléaire.
 

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