Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebbour
C’est la première fois que Catherine Ashton se rend à Gaza depuis l’allègement du blocus israélien. Sur place, elle se rendra compte que les biens de consommation rentrent plus facilement : + 50 % pour la semaine dernière, mais les Gazaouis restent interdits de sortie, surtout vers la Cisjordanie, vers Ramallah.
Lors de sa visite le 17 juillet à Ramallah, la responsable de la diplomatie européenne a insisté pour l’ouverture de points de passage dans les deux sens afin de permettre surtout les exportations, et une liberté de circulation des habitants de Gaza.
Catherine Ashton, qui propose que la diplomatie européenne joue un rôle dans le contrôle des points de passage de Gaza, doit s’entretenir à ce sujet avec Benyamin Netanyahu et Mahmoud Abbas. Mais, elle n’en parlera pas avec le Hamas qui est pourtant au pouvoir à Gaza. Durant cette visite, la représentante européenne ne rencontrera aucun dirigeant islamiste.
Parallèlement à la diplomatie européenne, la diplomatie américaine s’active aussi dans la région. Le 17 juillet, le président de l’Autorité palestinienne a eu l’occasion de s’entretenir avec l’émissaire américain au Moyen-Orient, George Mitchell, dont les efforts ne donnent aucun résultat, bien au contraire. Mahmoud Abbas s’est montré, hier, très réticent à des négociations avec Israël.
Le président palestinien a estimé que : « les Etats-Unis n’ont toujours pas répondu à ses inquiétudes sur les colonies, sur Jérusalem et sur les frontières de 1967 comme base de départ des négociations ». Mahmoud Abbas est d’autant plus réticent que son propre parti, le Hamas s’est dit opposé à une reprise directe des négociations avec Israël.