Avec notre correspondant à Ramallah, Karim Lebhour
Une rencontre de trois heures et aucun commentaire. Comme à son habitude, George Mitchell est resté muet. L’émissaire américain tente depuis plusieurs semaines de convaincre les Palestiniens de reprendre les négociations directes avec Israël, sans succès.
Car au-delà des poignées de main et des phrases creuses, les Palestiniens ne cachent plus leur frustration. Mahmoud Abbas attend, dit-il, des clarifications sur les colonies et sur Jérusalem avant de s’engager dans un véritable processus de paix. Il veut aussi que les Israéliens acceptent les frontières de 1967 comme base de départ des négociations et la présence de forces internationales.
Pour l’instant, la médiation américaine n’a donné aucun résultat. Dans ces conditions, le Fatah juge inutile de passer à la vitesse supérieure. Le parti de Mahmoud Abbas s’est prononcé contre une reprise des négociations directes. Le président palestinien a fait savoir qu’il rendra sa décision au mois d’août, mais il lui sera très difficile de dire non aux Etats-Unis.