Avec notre correspondant à Moscou, Alexandre Billette
Jamais Dmitri Medvedev n'avait été aussi virulent à l'égard de Téhéran : il y a deux jours, le président russe s'était inquiété du potentiel iranien pour fabriquer l'arme atomique. Il avait estimé que les sanctions contre le régime iranien « avaient du sens »...
Mais visiblement, ce durcissement de la part de Moscou n'interdit pas le commerce entre la Russie et l'Iran : aujourd'hui, 14 juillet 2010, le ministre russe de l'Energie a annoncé un accord, ou plutôt, une « feuille de route », qui pourrait permettre à la Russie de fournir à Téhéran des produits pétroliers.
Au programme de cette coopération notamment, des projets communs soutenus par une banque commune. Plus concrètement encore, la « vente de produits pétroliers est possible », c'est ce qu'a annoncé le ministre, Sergeï Chmatko.
L'annonce intervient quelques jours après les sanctions commerciales votées par le Congrès américain et après les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU dont fait partie la Russie.
Vraisemblablement pour Moscou, il n'y a pas de contradiction entre les sanctions onusiennes à l'égard de Téhéran et le développement des relations commerciales, entre la Russie et l'Iran.