Ce projet risque une nouvelle fois de compliquer la prochaine rencontre du Premier ministre israélien avec le président américain. Depuis son arrivée à la Maison Blanche, Barack Obama a critiqué à plusieurs reprises des projets immobiliers susceptibles de rompre le statu quo indispensable avant un accord définitif avec les Palestiniens.
Le gouvernement israélien se retranche derrière l'autonomie de décision en la matière de la municipalité de Jérusalem. Mais Benyamin Netanyahu n'a eu de cesse de répéter que Jérusalem resterait la capitale indivisible d'Israël et qu'il entendait garantir le droit des juifs à s'installer partout dans la ville sainte.
Le Premier ministre sait que sur la question de Jérusalem il peut s'appuyer sur un large consensus qui dépasse largement sa coalition gouvernementale marquée à droite. Une fois de plus le gouvernement israélien prend le risque de provoquer l'agacement du président américain. Mais il sait aussi que les Etats-Unis ne devraient pas aller plus loin qu'une éventuelle protestation formelle sur la poursuite de la colonisation. Une colonisation que les Palestiniens présentent comme l'obstacle majeure à tout accord avec l’Etat hébreu.