Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Le Jardin du roi, c'est le nom du dernier projet archéologique de la mairie de Jérusalem, qui a la particularité de vouloir se développer à Silwan, dans l'un des quartiers les plus sensibles de Jérusalem-Est, non loin des murailles de la vieille ville et dans des conditions plutôt explosives.
« C'est un projet pour les colons, pas pour les habitants arabes du quartier », dénonce Meir Margalit, conseiller municipal appartenant au parti de gauche Meretz. « Le groupe qui va diriger ce parc national sera le même groupe de colons qui dirige déjà la Cité de David dans le même quartier et cela signifie que c'est un moyen d'assurer le contrôle de ces terres », explique le docteur Margalit qui annonce du coup sa démission du conseil municipal, car pour lui il est hors question de « rester dans cette coalition qui prévoit de démolir plus de 20 maisons » pour mener à bien un tel projet.
« Le maire a expliqué vouloir créer une petite Toscane à Jérusalem, précise encore le conseiller municipal du Meretz, mais c'est en fait la Bosnie qu'il va créer ici, pas la Toscane! »
En mars dernier, même le Premier ministre Benjamin Netanyahu avait demandé au maire de Jérusalem de geler ce projet pour éviter de nouvelles tensions avec les Etats-Unis et de nouveaux troubles dans la Ville sainte.