Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Le maire de Jérusalem n'en a fait qu'à sa tête et plonge le gouvernement israélien dans l'embarras. Sans surprise, l'administration Obama, déjà très agacée par les précédentes annonces israéliennes sur la poursuite des constructions à Jérusalem-Est a qualifié la décision de la mairie de « mesure qui sape la confiance », confiance qui est fondamentale pour une reprise du dialogue.
De son côté, Benjamin Netanyahu s'est empressé de publier un communiqué pour se dédouaner et rappelle que : « Le Premier ministre n'avait pas le pouvoir d'intervenir dans la gestion de la municipalité ». Le ministre de la Défense, Ehud Barak, qui se trouve en ce moment aux Etats-Unis estime de son côté que « la municipalité de Jérusalem n'a pas fait preuve de bon sens ni de sensibilité concernant le moment choisi ». Même les partisans de la colonisation sont sceptiques. Le ministre du Logement, un ultra-orthodoxe du parti Shass, affirme pour sa part qu’il aurait : « mieux valu attendre un moment plus opportun ».
En mars dernier, pour éviter de nouvelles frictions avec l'administration Obama, le Premier avait demandé au maire de geler le projet. Aujourd'hui, son entourage insiste pour rappeler que cet embarrassant feu vert n'est que le début d'un très long processus et qu'il faudra de nombreuses autorisations avant qu'il ne puisse voir le jour.