Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
L’ONU appelle cela des «obstacles» et il en reste encore 500 en Cisjordanie. Cinq cents check points ou points de contrôle, permanents ou provisoires. C’est 20% de moins qu’il y a un an, mais c’est toujours 40% de plus qu’il y a 5 ans. Et si il est désormais plus facile de circuler d’une ville palestinienne à une autre dans le nord de la Cisjordanie, ce n’est pas forcement le cas ailleurs comme le précise Philippe Lazzarini, responsable de l’OCHA, le bureau des Affaires Humanitaires de l’ONU : « Il est aujourd’hui beaucoup plus facile de circuler entre Jénine et Hébron. Cela dit, les mesures n’ont pas permis d’améliorer les mouvements des Palestiniens en direction de Jérusalem-Est et en direction de la vallée du Jourdain. Ce qui signifie qu’aujourd’hui le mouvement s’est amélioré uniquement sur une très longue bande étroite allant du nord au sud et ne permettant pas d’amélioration entre l’est et l’ouest ».
L’accès à la terre et aux terrains agricoles ne s’est pas non plus amélioré, explique Philippe Lazzarini : « Alors que tous les fermiers avaient accès à leurs terres, il y a trois-quatre ans dans le nord du West Bank, trois- quatre ans plus tard, seulement 20% de ces mêmes fermiers continuent d’avoir l’autorisation d’aller cultiver leurs terres. Et nous observons qu’un phénomène similaire se met en place dans la partie Sud du West Bank ».
D’après l’OCHA, tout développement est aussi impossible sur un quart de la Cisjordanie parce que 26% terres ont été décrétées zones militaires ou classées comme des réserves naturelles.