Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Le parti chiite libanais a affirmé à plusieurs reprises ne pas être concerné par ces deux bateaux en partance pour Gaza, même si le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait encouragé de telles initiatives au lendemain de l’arraisonnement meurtrier de la première flottille pour Gaza.
Ces deux bateaux sont financés par un homme d’affaires palestinien qui vit en Syrie, et ils sont depuis plusieurs jours en attente dans le port de Tripoli au nord du pays.
Mais le Liban est toujours en état de guerre virtuelle avec Israël. Les deux pays n’ont pas signé de cessez-le-feu depuis la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah dans le sud, et depuis le renforcement de la Finul, la force des Nations unies pour le sud-Liban.
Ces navires ont à bord, des Libanais ou des Libanaises puisque l’un de ces bateaux : Mariam, n’aura que des femmes comme équipage. Ces bateaux qui iraient jusqu’à Gaza sont considérées comme une agression par les autorités israéliennes.
Du coup, le ministre des Transports libanais leur a interdit le départ pour Gaza, mais dans un premier temps, ils sont autorisés à faire route pour Chypre. Le gouvernement libanais embarrassé par cette affaire, cherche surtout à ne pas mettre de l’huile sur le feu, et à ne pas donner de prétexte à une nouvelle crise avec son voisin et ennemi Israélien.