En Israël, le gouvernement est divisé sur l'allégement du blocus de Gaza

La communauté internationale l'avait réclamé à de nombreuses reprises et les demandes s'étaient renouvelées après l'assaut meurtrier de commandos israéliens contre la flottille qui se rendait à Gaza le 31 mai dernier. Le cabinet de securité israélien a décidé, jeudi 17 juin,  d'assouplir le blocus imposé à la bande de gaza en facilitant l'entrée de certains biens et matériaux à usage civil,  selon un communiqué du bureau du premier ministre. Mais cette décision ne fait pas l'unanimité dans le gouvernement israéien et elle est accueillie avec beaucoup de précautions.

Ce sont les détails qui comptent. La chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashrton, résume la prudence qui a accueilli la décision de principe d'Israël d'assouplir le bouclage de la bande de Gaza. D'autant que le gouvernement israélien apparaît divisé sur l'opportunité d'un allégement du bouclage. Cette mesure ne figurait pas en effet dans le version en hébreu du communiqué distribué jeudi soir, 17 juin 2010, à l'issue d'une réunion du cabinet israélien.

Les partisans d'un maintien de ce bouclage souligne que l'allégement constitue une victoire pour les islamistes du Hamas. Mais une majortié du gouvernement estime que cette mesure qui doit encore être mise en oeuvre était inéluctable. Après l'assaut meurtrier contre un bateau turc qui tentait de se rendre à Gaza, les protestations contre un bouclage pourtant en place depuis des années, se sont multipliées. Le gouvernement israélien n'avait donc d'autre choix que de permettre l'entrée à Gaza de marchandises supplémentaires.

Le vice-ministre israélien des Affaires étrangères, Dany Ayalon, en visite en France a toutefois affirmé que l'Etat hébreu entendait s'assurer que le Hamas ne puisse pas profiter de cet assouplissement du bouclage pour se réarmer. Pour ce faire l'Etat hébreu pourrait accepter le retour d'observateurs européens aux différents points de passage entre Gaza et le territoire israélien. Un retour à la situation qui prévalait avant la prise de contrôle du territoire palestinien par les islamistes du Hamas.
 

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