Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Dans un lapidaire communiqué, le bureau de Benyamin Netanyahu confirme que le cabinet, après 2 jours de discussion, a accepté d'assouplir « le dispositif qui réglemente l'entrée des biens à usage civil » à Gaza, et qu'il prévoit aussi d'accroître « le flux des matériaux nécessaires aux projets civils qui sont sous contrôle international ». Cela confirme que l'ONU, comme l'avait proposé conjointement l'émissaire du Quartette au Proche-Orient, Tony Blair et le Premier ministre israélien, devrait désormais pouvoir importer des matériaux de construction destinés à des projets qu'elle supervise.
Mais pour le reste, c'est assez flou, pas de détails pour l'instant sur la nature exacte des produits qui seront autorisés à entrer à Gaza. Pas de confirmation non plus qu'il n'y aura plus qu'une liste noire avec une centaine de produits interdits car susceptibles de servir à des fins militaires. Et que par exemple, les tuyaux qui peuvent être utilisés pour fabriquer des roquettes artisanales continueront d'être interdits mais que des produits de consommation courante, comme le coriandre, le shampoing ou les chips ne le seront plus.
Le communiqué du bureau du Premier ministre prévient juste que le gouvernement va continuer dans les jours à venir ses discussions pour décider des détails de cette nouvelle politique et que « les procédures de sécurité » mises en oeuvre pour empêcher les armes et le matériel militaire d'entrer à Gaza resteront en vigueur. Benyamin Netanyahu avait prévenu : le blocus peut être allégé, mais certaiment pas levé.