Les chefs des diplomaties des Vingt-Sept se sont mis d'accord sur le principe de
sanctions contre le régime iranien sur le nucléaire allant au-delà de celles
proposées par le Conseil de sécurité des Nations unies. De cette façon, l'Union européenne entend faire pression sur Téhéran.
Les Européens ciblent notamment l'énergie, les finances et le commerce. Dans le domaine des transports, les sanctions viseront particulièrement la compagnie iranienne de fret maritime IRISL et le fret aérien. Il est également envisagé de procéder à de nouvelles restrictions de visas et de gels d'avoirs, en particulier à l'encontre des Gardiens de la révolution.
« Sur l’Iran, nous nous sommes mis d’accord pour faire approuver un certain nombre de sanctions particulières dans des domaines qui regardent l’Union européenne directement et qui pourraient être très larges et acceptées par tous. », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner.
« Nous nous sommes entendus surtout pour ne pas avoir de sanctions qui pourraient endommager, qui pourraient faire souffrir la population civile, la population iranienne. », a rassuré le chef de la diplomatie française. « Toutes ces sanctions ne visent pas l’interdiction du dialogue ou les contacts avec les Iraniens au contraire nous avons tenus à souligner que le dialogue était encore et toujours non seulement à notre portée mais nécessaire pour que la compréhension vienne et que s’établissent des perspectives positives et non pas des perspectives négatives. », a encore souligné Bernard Kouchner.
Ce cadre de sanctions doit encore être avalisé jeudi 17 juin lors d'un sommet des chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'Union européenne à Bruxelles.