Renforcer les sanctions contre le régime mais limiter l'impact sur la population, c'est le délicat équilibre qu'ont recherché les rédacteurs du nouveau volet de sanctions. La principale nouveauté réside dans un embargo concernant la vente à l'Iran d'armes lourdes tels que les tanks ou les hélicoptères d'attaque.
Sur le plan économique, le gel des avoirs d'une quarantaine d'entités dont quinze liées aux gardiens de la Révolution sont désormais gelés. L'Iran se voit également interdire l'ouverture de filiales de ses banques à l'étranger.
Les entreprises étrangères sont appelées à vérifier que leurs activités n'entrent pas en contradiction avec les sanctions déjà prises par les Nations unies. Des sanctions qui ont déjà entraîné entre 2008 et 2009 une baisse de 40% des exportations iraniennes vers l'Union européenne. L'idée selon un diplomate européen est de faire comprendre aux entreprises étrangères qu'il est de plus en plus risqué de faire des affaires avec la République islamique.
Pour éviter un impact direct sur la population, toute sanction dans le domaine des hydrocarbures a pour l'instant été écartée. Quitte à y recourir si les dirigeants iraniens continuent à refuser de suspendre l'enrichissement d'uranium exigé depuis des années par les précédentes résolutions de l'ONU.