Un an après la réélection d’Ahmadinejad toute manifestation est interdite à Téhéran

Les deux principaux dirigeants de l’opposition iranienne Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi ont annulé leur appel à manifester un an jour pour jour après la réélection contestée à la présidence de Mahmoud Ahmadinejad. Ce scrutin avait été marqué par une vague de manifestations violemment réprimées. Les violences en marge des défilés ont fait 36 morts selon les autorités, 72 selon l'opposition. Plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées. 

La situation semble calme ce samedi matin 12 juin à Téhéran. Il y a moins de monde dans les rues alors que le samedi est le début de la semaine dans le pays. Quelques forces de l’ordre étaient visibles sur certaines places et avenues de la capitale.

Il est vrai qu’avant de renoncer à organiser leur manifestation, les deux opposants Mehdi Karoubi et Hossein Moussavi avaient appelé leurs partisans à manifester dans l’après-midi. Hier vendredi 11 juin,  Mehdi Karoubi a accusé le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, d'avoir décidé du résultat de la présidentielle.

Ali Khamenei a apporté crise un soutien sans faille au président sortant Mahmoud Ahmadinejad, malgré les manifestations à répétition qui ont secoué Téhéran et d'autres grandes villes entre le 12 juin 2009, date de la réélection de M. Ahmadinejad, et décembre de la même année.

Le 11 juin 2010, le gouverneur de Téhéran a très fermement mis en garde les opposants contre toute manifestation en affirmant que tout rassemblement était illégal, qu’il n’y avait pas eu d’autorisation à manifester, et que les forces de l’ordre agiront contre toute personne qui tentera de troubler l’ordre public.
 

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