Khamenei accuse l'opposition de trahir l'ayatollah Khomeini‎

Mehdi Karoubi, l'un des chefs de file de l'opposition iranienne, été empêché jeudi 3 juin 2010 de se rendre au mausolée de l'imam Khomeini. De son côté, le petit fils de Khomeini, Hassan Khomeini a été confronté à l'hostilité des militants extrémistes du régime pour ses positions également critiques à l'encontre du camp présidentiel.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavoch Ghazi

Le guide suprême iranien et le président Ahmadinejad ont mis en garde les dirigeants de l’opposition, sans les nommer, toutefois. « Vous ne pouvez pas prétendre être un fidèle de l'imam Khomeini et faire alliance avec ceux qui sont soutenus par Israël, les Etats-Unis, le Mossad et la CIA », a déclaré l’ayatollah Ali Khamenei.

La foule immense, rassemblée au mausolée du fondateur de la République islamique, dans le sud de Téhéran, a crié à plusieurs reprises : « mort à Moussavi », pour dénoncer les dirigeants de l’opposition.

La foule a également conspué Hassan Khomeini, le fils du fondateur de la République islamique, accusé par les conservateurs de s’afficher avec les dirigeants de l’opposition. Hassan Khomeini a dû renoncer à son discours, à la suite de slogans hostiles.

Le président Ahmadinejad a également dénoncé les dirigeants de l’opposition, en affirmant qu’on ne pouvait pas s’allier avec les monarchistes et les ennemis du régime, et prétendre être fidèle aux valeurs de la révolution islamique.

Cette démonstration de force du pouvoir intervient à une semaine de l’anniversaire de la réélection du président Ahmadinejad, dont les résultats sont toujours contestés par les dirigeants de l’opposition.
 

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