Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Selon les diplomates, au moins douze des quinze membres du Conseil de sécurité vont voter en faveur de la résolution. Il y a parmi eux la Chine et la Russie, qui se sont ralliées au texte, après l’avoir édulcoré. La Turquie et le Brésil vont sans doute voter contre, ou s’abstenir. Les deux pays n’ont pas apprécié que leur tentative de médiation ait reçu un accueil glacial des grandes puissances. Le Liban devrait également voter contre ou s’abstenir, en raison de l’influence du Hezbollah, qui est soutenu par l’Iran.
En fin de compte, les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont dû renoncer aux sanctions les plus dures, qui auraient visé le secteur de l’énergie. Leur résolution va toutefois resserrer un peu plus l’étau. L’Iran ne pourra plus investir à l’étranger dans des secteurs sensibles. Il ne pourra plus acheter d’armements lourds, comme des avions de combats ou de navires de guerre.
La liste noire des entreprises iraniennes sous sanction comportera une quarantaine de noms supplémentaires. Et les Etats seront encouragés à bloquer les transactions suspectes, et les cargaisons douteuses. Pas de quoi handicaper l’Iran. Mais assez pour marginaliser un peu plus le pays.