Avec notre correspondant au siège de l’AIEA à Vienne, Blaise Gauquelin
Le nucléaire iranien n’est pas le seul dossier au programme de cette réunion des gouverneurs. Mais Yukiya Amano souhaite manifestement montrer que l’AIEA considère celui-ci comme le plus brûlant. Les Occidentaux soupçonnent en effet la République islamique de vouloir se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran dément.
Sur ce dossier, l’AIEA est un arbitre. Elle a rappelé ce lundi 7 juin l’Iran et les Occidentaux à leurs obligations. La semaine dernière, Téhéran avait qualifié d’« erroné »le dernier rapport des inspecteurs venus de Vienne ; ils faisaient état de la disparition d’équipement nucléaire clé d’une usine de Téhéran. Selon M. Amano, le document de son agence ne contient aucune erreur.
Par ailleurs, le directeur de l’AIEA l’a également rappelé : il attend toujours la réponse officielle des Etats-Unis, de la France et de la Russie sur l'accord d'échange d'uranium passé par l'Iran avec la Turquie et le Brésil.
Vendredi 4 juin, un diplomate occidental indiquait que la remise d’une réponse commune à l’Agence était une « question d’heure ». La Chine étudiera particulièrement cette réponse. Pékin estime que cet accord pourrait permettre d’éviter de nouvelles sanctions contre l’Iran au Conseil de sécurité des Nations unies.