« Faites attention à ne pas vous ranger aux côtés des ennemis de l'Iran ». Cet avertissement, le président iranien l'a adressé à la Russie alors que le Conseil de sécurité étudie un nouveau volet de sanctions. Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que l'adoption de nouvelles sanctions rendrait impossible toute négociation.
Le président iranien a rappelé que son pays avait accepté une proposition conjointe de la Turquie et du Brésil de faire enrichir une partie de son uranium à l'étranger. Mais le groupe des « cinq plus un » juge que les garanties d'application de cet accord sont insuffisantes. Sans compter que les Etats-Unis et leurs alliés exigent toujours une suspension par l'Iran de l'enrichissement d'uranium sur son sol.
Présent à Istanbul, le Premier ministre russe Vladimir Poutine, tout en refusant des sanctions excessives, a affirmé qu'un accord au Conseil de sécurité des Nations unies était proche. Même la Chine qui demeure sur ce dossier le plus fidèle allié de l'Iran est prête à soutenir une résolution prévoyant entre autre l'inspection en haute mer de tous les navires iraniens.
Un vote sur ce texte pourrait avoir lieu cette semaine. Pour être adopté il doit obtenir le soutien de neuf des quinze membres du Conseil de sécurité sans que l'un des cinq membres permanents que sont la Chine, la Russie, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et la France ne mettent son veto