Législatives : le PS obtient la majorité absolue à l'Assemblée

Selon les résultats définitifs, le Parti socialiste (et divers gauche) obtient la majorité absolue à l’Assemblée nationale, avec 302 sièges, à l’issue du deuxième tour des élections législatives qui s'est déroulé ce dimanche 17 juin. Le Front national est sûr d’être représenté dans l’hémicycle, alors que la socialiste Ségolène Royal subit une cuisante défaite à La Rochelle. Le taux d’abstention atteint un nouveau record à 43,71%

Six semaines après l’élection de François Hollande à la présidence de la République, les Français ont confirmé leur choix en donnant à la gauche la majorité à l’Assemblée nationale. Selon les premiers chiffres, le Parti socialiste (et divers gauche) obtient même la majorité absolue au palais Bourbon, située à 289 sièges, avec 302 sièges. A l’inverse, l’UMP, principal parti d’opposition, ne conserve que 194 sièges. Mais son sécrétaire national, Jean-François Copé, a été facilement réélu dans sa ville de Meaux, en Seine-et-Marne. Avec 17 élus, les écologistes d'EELV sont en mesure de former un groupe à l'Assemblée.

Abstention record

Le gouvernement du Premier ministre Jean-Marc Ayrault a donc les mains complètement libres pour mener sa politique et entamer ses réformes dès le mois de juillet, sans avoir besoin du soutien des écologistes et de la gauche radicale, d’autant que la gauche est également majoritaire au Sénat.

Signe d’une certaine lassitude des électeurs, sollicités à quatre reprises depuis le 21avril (premier tour de la présidentielle), le taux de participation n'est que 43,71%. Un record sous la Ve République.

Parmi les personnalités qui jouaient gros dans ce second tour, Ségolène Royal est battue à La Rochelle face au dissident socialiste Olivier Falorni alors qu’elle briguait la présidence de l’Assemblée, une défaite qui survient dans le contexte de « l’affaire du tweet » d’encouragement à son adversaire publié en début de semaine par Valérie Trierweiler, la compagne de François Hollande.

François Bayrou et Nadine Morano battus

Autre ancien candidat malheureux à la présidentielle, le président du MoDem François Bayrou est également battu dans son fief de Pau où il était pris dans une triangulaire. Figure emblématique des années Sarkozy, l’ancienne ministre Nadine Morano a également subi la défaite dans la circonscription de Toul, en Meurthe-et-Moselle, où ses appels du pied au Front national n’ont pas porté leurs fruits. A l'inverse, l'ancienne porte-parole du président pendant la campagne présidentielle, Nathalie Kosciusko-Morizet, s'en sort.

Absent de l’hémicycle depuis les législatives de 1986 lors desquelles il avait obtenu 35 sièges grâce à la proportionnelle, le Front national comptera probablement deux élus, l'avocat Gilbert Collard et la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal-Le Pen, qui sera la benjamine de l'Assemblée. Proche d'eux : Jacques Bompard, ancien député FN en 1986, revient à l'Assemblée sous la bannière de la Ligue du Sud. La présidente du Front Marine Le Pen est été battue de peu à Hénin-Beaumont et souhaite que l'on recompte les bulletins.

Il y a une semaine, la majorité présidentielle avait recueilli 39,86 % des voix (dont 29,35 % pour le PS), la droite parlementaire 34,67 %, le Front national 13,60 % et le Front de gauche 6,91 %. Et sur les 36 sièges emportés dès le 1er tour, le PS s’en était adjugé 23, contre 7 pour l’UMP.

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