C'est le quatrième scrutin dominical en huit semaines et il y a comme un sentiment de lassitude qui semble poindre chez les électeurs. Déjà, les Français avaient largement boudé le premier tour des élections législatives. Il y a une semaine à la mi-journée, ils n'étaient que 21,06 % à avoir rempli leur devoir électoral, et 48,31% en fin d'après-midi.
Aujourd'hui donc, avec 21,41%, on est en très légère hausse mais l'enthousiasme n'est pas au rendez-vous. Bien sûr, il reste encore du temps d'ici à la fermeture des bureaux de vote à 20 heures mais la question qui se pose désormais de plus en plus clairement, c'est celle de l'extrême proximité entre l'élection présidentielle d'une part et les élections législatives d'autre part.
Elire les députés n'est pas très mobilisateur pour des Français, qui semblent régulièrement jeter toutes leurs forces dans l'élection du chef de l'Etat et se désintéressent finalement des attributions dévolues à leur députés, pourtant plus proches de leurs préoccupations quotidiennes. C'est d'autant plus étonnant que l'enjeu n'est pas mince : il s'agit d'apporter ou non une majorité à l'Assemblée nationale à celui qui va diriger le pays pendant cinq ans.