Le pari de Jean-Christophe Cambadélis est risqué. Il consiste à essayer de créer une dynamique en organisant une grande consultation populaire avant le scrutin des régionales. Un « référendum sur l'unité de la gauche ». Une unité qui ne va pas de soi, puisque le Parti socialiste, les écologistes d'EELV et le Front de gauche vont, bien souvent, partir en ordre dispersé au premier tour.
Face à cette fragmentation, qui risque d'être fatale à la gauche et contre laquelle le premier secrétaire du PS n'a cessé de mettre en garde les partenaires de son parti, ce dernier joue donc la carte des électeurs contre les appareils. Mais pour que ce référendum ait du poids, Jean-Christophe Cambadélis va devoir réussir à mobiliser largement. Il se fixe comme objectif d'atteindre au minimum 300 000 participants. Un seuil jugé trop bas par certains.
Concrètement, un site internet dédié doit être ouvert pour permettre le vote en ligne. Des bureaux de vote seront aussi mis en place sur les marchés, dans les gares ; au moins un bureau par canton, soit environ 2 000 pour toute la France. Une organisation compliquée à mettre en place en si peu de temps, moins de trois semaines. Mais pour Jean-Christophe Cambadélis, le jeu en vaut la chandelle, car il s'agit « d'empêcher la défaite ».