Avec notre envoyée spéciale à Fréjus, Anne Soetemondt
« Emmanuel Macron ? Il est déjà en campagne présidentielle alors on ne va le laisser faire campagne seul », lance Marine Le Pen. À quelques heures de son grand discours de rentrée, la présidente du Rassemblement national ne s’en cache pas : avec les municipales de mars prochain, puis les départementales et les régionales, c’est bel et bien 2022 et la présidentielle qui commencent à se profiler. Une longue séquence électorale en forme, dit-elle, de « mousquetons que l’on fixe, un à un, à la paroi pour grimper jusqu’à l’objectif final ».
Marine Le Pen est donc offensive contre un président qu’elle trouve « sans courage », face à une crise des Gilets jaunes qui n’est pas terminée. « Le cœur de la France bouillonne », analyse-t-elle, persuadée que les prochains mois seront jalonnés de nouvelles « irruptions volcaniques ».
Déterminée à en tirer profit aux municipales, la dirigeante d’extrême droite compte bien s’engager dans la campagne en allant soutenir des candidats sans figurer elle-même sur une liste. À ceux qui lui demandent si le RN sera en capacité de monter autant de listes qu’en 2014, Marine Le Pen répond qu’elle n’est pas inquiète, mais elle se garde bien de donner le moindre objectif chiffré.