France: le RN s’organise en vue des élections municipales 2020

Pendant trois jours à Nanterre, le Rassemblement national (RN) se penche sur les municipales avec la réunion, à partir de ce lundi 8 juillet, de la commission nationale d'investiture. Après sa victoire aux européennes, le parti de Marine Le Pen espère bien confirmer sa dynamique, mais sait que cela s'annonce difficile compte tenu du mode de scrutin. En conséquence, le RN va présenter des listes quasiment partout, mais se concentrer sur les villes gagnables, souvent petites. Quelles sont les priorités ?

Si le parti refuse de parler d'objectif numéro 1, il mise clairement sur une ville pour illustrer sa capacité de conquête : Perpignan. Avec ses 120 000 habitants, la capitale des Pyrénées orientales est convoitée par Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen. Il s'est mis en retrait du parti pour se consacrer 100% à une campagne qu'il mène non pas sous l'étiquette RN, mais celle du « Rassemblement local » pour favoriser les ralliements, notamment venus de la droite.

Les autres villes en ligne de mire sont celles du bassin minier comme Denain, 20 000 habitants, l’une des plus pauvres de France. Longtemps gérée par la gauche, elle est tombée aux mains du RN aux dernières législatives. Le symbole, pour le parti d'une région où plusieurs petites villes pourraient céder comme Hénin-Beaumont en 2014.

Le RN mise sur l'effet domino autour de villes déjà administrées par l'extrême droite comme Béziers ou Fréjus. Il parie sur l'effondrement de la droite aux européennes comme à Nice ou Marseille, mais surtout ne veut pas s'épuiser à faire de la figuration à Paris ou Lyon où il ne devrait pas y avoir de candidat RN.

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