Avec notre envoyée spéciale à Lyon, Anne Soetemondt
Même si elle s'en défend, on peut le dire sans ambiguïté : Marion Maréchal a bien parlé une fois encore de politique ce vendredi 14 juin à Lyon. Un véritable numéro d’équilibriste.
Si la nièce de Marine Le Pen a expliqué qu’elle n’utilisait pas son école de sciences politiques lyonnaise à des fins politiciennes, elle a multiplié les messages très politiques pendant toute cette conférence de presse.
L'ancienne députée s'est d'abord adressée aux journalistes politiques : il faut savoir être patient, leur a-t-elle lancé le sourire aux lèvres, quand il a été question d’un éventuel retour.
L'union des droites, « le sens de l'histoire » selon Marion Maréchal
Et de faire l’éloge du secteur privé, pour ceux qui auraient des ambitions dans le champ politique : aujourd’hui, beaucoup de Français estiment qu’on ne comprend pas le réel sans être passé par le privé, a-t-elle dit.
Le privé donne une crédibilité aux carrières politiques, a en effet expliqué Marion Maréchal. Une allusion assez claire à son propre parcours.
Message politique encore plus direct : une fois la conférence de presse terminée, au micro, Marion Maréchal parle ouvertement de l'union des droites. « C’est le sens de l’histoire », « c’est pour ça que je prends la parole maintenant, à l’approche des municipales », a-t-elle expliqué.
Aux européennes 2019, « c’est vrai, je n’ai pas pris parti »
Marion Maréchal a parlé aussi des élections européennes de mai dernier, où le parti Rassemblement national est arrivé en tête. « C’est vrai, je n’ai pas pris parti, car cela aurait été perçu comme un retour dans l’arène politicienne », a-t-elle commenté.
Et puis, l'ex-parlementaire a même parlé de la Procréation médicalement assistée (PMA), expliquant qu’elle pourrait éventuellement manifester contre. Car c’est, selon elle, la porte ouverte à la gestation pour autrui (GPA).
Bref, Marion Maréchal s’est efforcée d’apparaître comme une cheffe d’entreprise, mais a surtout été ce vendredi matin une femme politique. Une femme politique peut-être simplement plus libre que quand elle était sous l’étiquette FN.