Dans l’entourage de la présidente du RN, on l’assure : Marine Le Pen a son calendrier. « Doser ses prises de parole, gérer ses silences, elle le fait à merveille », affirme même le député Sébastien Chenu, persuadé « qu’on n’attend pas de la finaliste de la présidentielle du petit commentaire mais une vision ». Elle l'exposera le week-end prochain lors de son grand discours de rentrée, après deux mois de silence et tout juste quelques tweets.
Cette diète médiatique assumée interroge, car la politique a depuis quelques semaines repris ses droits. Emmanuel Macron a fait une rentrée remarquée au G7. Droite et gauche ont tenu leurs universités d’été. Marion Maréchal continue d’occuper l’espace médiatique avec une convention annoncée sur l’avenir de la droite, tandis qu’en Italie, son modèle, la ligue italienne de Matteo Salvini, a quitté le gouvernement.
Autant de sujets sur lesquels Marine Le Pen est attendue. Ce dimanche, elle se contentera de s’afficher à la braderie d’Hénin-Beaumont. « Juste un coucou à ses électeurs », décrypte un proche. Pas encore, donc, de message politique.