Municipales 2020: pour les Républicains, il est urgent d’attendre

Au RN comme à LREM, on est en plein dans les investitures. À droite, c’est une autre histoire suite à la claque des européennes et la démission de Laurent Wauquiez. Si une quarantaine d’élus ont été investis mardi soir, les dossiers épineux n’ont pas été tranchés.

Trop explosifs, les cas de Paris, Marseille, Nice ou Toulouse ne seront pas tranchés avant la mi-octobre. Jean Leonetti, le patron intérimaire des Républicains, assume sa stratégie : laisser s’épuiser l’adversaire.

De la « clarification »

Dans sa ligne de mire : la République en Marche et sa tentative, « agressive » selon le maire d’Antibes, d’attirer dans ses filets des candidats issus de la droite. À ceux, comme le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, qui pourrait céder aux sirènes du macronisme, en mettant sur sa liste des personnalités En Marche, ou en acceptant un soutien, Jean Leonetti : « il n’y aura pas d’investiture LR/LREM au premier tour : les électeurs ont besoin de clarification ».

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Un message adressé aux édiles tentés de franchir le Rubicon, mais surtout au parti présidentiel. « Pas sûr que l’étiquette LREM soit porteuse aux municipales » argumente le président des LR.

Il ne faudrait pas trancher tout de suite dans des villes ou le paysage politique est incertain pour laisser décanter et être sûr de soutenir des candidats 100 % LR et lever l’ambiguïté d’un parti de droite macron-compatible. Cela pourrait crisper certains des prétendants à l’investiture, dont le maire sortant de Nice, Christian Estrosi, qui menace de quitter le parti.

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