Ils sont trois, mais c'est le duel entre Benjamin Griveaux et Cédric Villani qui attire toute l'attention. Hugues Renson, qui reste malgré tout en compétition, en a lui-même pris acte quand il s'est dit inquiet de voir « deux trains lancés l'un contre l'autre ».
Il est vrai qu'ils se sont rendus coup pour coup ces derniers jours. Cédric Villani a frappé fort en engrangeant le soutien de deux candidats, Mounir Mahjoubi et Anne Lebreton. Benjamin Griveaux a riposté en affichant celui de 34 élus parisiens et du dernier postulant à l'investiture, Antonio Duarte.
Une fin de campagne interne tendue qui a surtout montré que Benjamin Griveaux, l'ancien porte-parole du gouvernement, n'a pas réussi à tuer le match. Il a même concentré sur lui les critiques et les soupçons d'être le candidat désigné d'avance en raison de sa proximité avec le patron de La République en marche Stanislas Guérini et avec le chef de l'État dont l'ombre plane sur le processus de désignation, même si officiellement c'est la Commission nationale d'investiture qui décide. Une CNI dont les deux dirigeants ont été reçus à l'Élysée vendredi dernier.
Le verdict est prévu pour mercredi, sauf s'il était finalement urgent d'attendre. Dans ce cas, un cadre du parti en convient, ce serait un « mauvais signe » pour Benjamin Griveaux.