Le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne a choisi de se laisser du temps. Avant de se prononcer définitivement sur l’arrêt des traitements de Vincent Lambert, décidé la semaine dernière par ses médecins et contesté par ses parents, les juges estiment nécessaire une expertise supplémentaire.
Celle-ci sera confiée à un collège de trois médecins qui auront pour mission de déterminer si l’état de santé du patient a évolué depuis la dernière expertise ordonnée par le Conseil d’Etat en 2014. A l’époque, les médecins ont constaté que le jeune homme souffrait de lésions cérébrales graves et irréversibles et que continuer à l’alimenter et à l’hydrater à l’aide d’une sonde relevait de l’acharnement thérapeutique.
Mais les parents de Vincent Lambert, catholiques fermement opposés à l’euthanasie passive et prêts à se battre jusqu’au bout pour maintenir leur fils en vie, sont persuadés qu’il peut encore être rééduqué car, selon eux, il est capable de déglutir et de communiquer avec ses proches. Les résultats de la nouvelle expertise médicale destinée à éclaircir ces points sont en principe attendus d’ici trois mois.