Montrer à Emmanuel Macron que les Corses sont derrière eux était l'objectif des leaders nationalistes. Après des entretiens infructueux à Paris avec le Premier ministre et le président du Sénat, il y a deux semaines, Jean-Guy Talamoni, le président de l'Assemblée de Corse et Gilles Siméoni, le président du conseil exécutif de l'Assemblée territoriale, ont jugé nécessaire de faire monter la pression avant le déplacement du président de la République et de lui rappeler que le vote de décembre dernier qui les a portés à la tête de la collectivité unique leur donne une légitimité populaire inédite.
Leur revendication principale concerne la reconnaissance de la spécificité corse dans la Constitution. Une demande reformulée dans le cadre d'une résolution votée à l'Assemblée de Corse la veille de la manifestation avec le soutien des élus de la République en Marche, le parti présidentiel.
Les nationalistes veulent y voir un signe positif et espèrent donc que lors du déplacement d'Emmanuel Macron, des avancées en faveur d'un dialogue seront obtenues. Mais il y a des lignes rouges que le chef de l'Etat ne semble pas disposé à franchir notamment sur la « co-officialité » de la langue corse à côté du Français.
Reste les questions du rapprochement des prisonniers, de la fiscalité, des moyens financiers auxquelles Emmanuel Macron devra répondre.