Un « premier rendez-vous », une « introduction pour la suite », l’entourage d’Edouard Philippe a minimisé l’enjeu de cette rencontre avec les dirigeants corses, Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni.
Le Premier ministre était là pour entendre et comprendre, ajoute un conseiller. Et c’est vrai que rien de nouveau, aucune avancée n’est sortie de ces discussions.
Gilles Simeoni n’espérait de toute façon pas grand-chose de Matignon. Le président du Conseil exécutif de Corse attend plutôt des annonces de la part d’Emmanuel Macron : « C’est un point d’étape. Nous sommes heureux de ce premier contact. Nous avons exposé de façon directe et complète ce que sont nos positions. Le Premier ministre a enregistré ces positions. Le dialogue qui a été initié ce soir doit se poursuivre dans les prochains jours, et très certainement la venue du président de la République en Corse sera l’occasion, pour lui, de s’exprimer et très certainement de donner le la sur ce que sera la position non seulement du gouvernement, mais de l’Etat concernant le rapport à la Corse. »
Emmanuel Macron se rendra sur l’île le 6 février prochain, 20 ans jour pour jour après l’assassinat du préfet Claude Erignac. D’après Gilles Simeoni, le chef de l’Etat restera plus longtemps en Corse pour une séquence plus politique. L'Elysée, de son côté, ne confirme pas pour l'instant le programme de la visite de Macron en Corse.