Edouard Philippe délocalise Matignon à Cahors dans le Lot

Le Premier ministre Edouard Philippe va passer trois jours dans le Lot, département rural du sud-ouest de la France. Il doit arriver à Cahors vers 18h45. Le Premier ministre délocalise Matignon dans la ville de Cahors où il présidera jeudi 14 décembre la deuxième Conférence des territoires. Un coup de com’ pour essayer de rassurer les collectivités locales.

Avec notre envoyé spécial, Julien Chavanne

L’entourage d’Edouard Philippe le reconnaît : ce déplacement est « utile » mais aussi « symbolique ». Le Premier ministre veut montrer qu’il n’est pas enfermé dans son palais à Paris, qu’il prend son temps pour être à l’écoute du terrain, lui qui ne rate jamais une occasion de rappeler son passé d’élu local en tant que maire du Havre.

Il arrive donc ce 13 décembre dans la petite ville de Cahors - 20 000 habitants - avec son cabinet et une partie de ses conseillers. Le Premier ministre a embarqué avec lui une quarantaine de conseillers et pas moins de 13 ministres dans cette délocalisation.

Mais le député Les Républicains du Lot, Aurélien Pradié, le garde sous surveillance. « On va le coincer pendant trois jours, donc on va pouvoir lui rabâcher les choses. Ils ont des messages à nous faire passer, soit, et c’est normal mais on a nous aussi des messages à leur faire passer. Il faut que ce soit dans les deux sens. »

Conférence des territoires au menu

Pour renouer avec les élus locaux, Edouard Philippe devra aller au-delà des symboles et il n’arrive pas les mains vides. Jeudi matin, il présentera le plan du gouvernement pour le très haut débit et contre les zones blanches. L’après-midi, vrai test devant la Conférence des territoires où il sera question du pacte financier entre les collectivités et l’Etat.

Face aux représentants des élus locaux, le chef du gouvernement devrait desserrer l'étau sur les collectivités endettées. Et le Premier ministre s'affiche confiant. « Il y a des sujets qui sont difficiles à discuter entre l’Etat et les collectivités territoriales. Notre logique, c’est de laisser les élus prendre des initiatives pour l’organisation de leurs compétences et l’organisation de leurs territoires. C’est un exercice dont je conçois parfaitement qu’il puisse apparaître comme délicat être difficile. Il est nouveau. Mais il ne s’effectue pas du tout dans une relation de défiance. »

Les régions et les villes n’ont toujours pas digéré le gel des dotations de l’Etat et la suppression d’une partie des emplois aidés. Avant de rentrer à Paris vendredi soir, Edouard Philippe fera le tour du Lot avec pas moins de 5 étapes dans le département. Au pas de charge…

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