Entrée à l'université: Edouard Philippe confirme la fin du tirage au sort

Le Premier ministre présentait ce lundi 30 octobre son « plan étudiant » destiné à réformer un système d'entrée à l'université en panne. Il a notamment décidé la fin du tirage au sort pour l'entrée dans les filières universitaires les plus demandées. Un milliard d'euros seront débloqués pour le financement.

Le gouvernement a dévoilé ce lundi son plan sur l'entrée à l'université, axé sur l'accompagnement des bacheliers dans leur choix d'études supérieures, au terme de plusieurs mois de concertation.

 ■ Tirage au sort

Conformément aux promesses de la ministre de l'Enseignement supérieur, le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé lundi la fin du tirage au sort pour l'entrée dans les filières universitaires les plus demandées, dès la rentrée 2018.

« Je n'ai jamais eu peur du mot sélection » mais « entre la sélection brutale et le tirage au sort, il existe une palette de solutions beaucoup plus souples, plus humaines et plus intelligentes. »

Des filières engorgées contraintes de recruter par tirage au sort quand d'autres sont délaissées, une plateforme informatique d'orientation (APB, pour admission post-bac) totalement saturée et, en bout de ligne, un taux d'échec de près de 60 % en première année de fac. Face aux failles criantes du système actuel, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a cherché l'équilibre entre la nécessité de réformer les modalités d'accès à l'université sans toutefois instaurer une sélection, terminologie honnie de nombreuses organisations syndicales, étudiantes et de parents d'élèves, attachées au principe historique d'accès pour tous à l'enseignement supérieur par le baccalauréat.

Concrètement, les formations non-sélectives (les licences générales) ne pourront pas refuser un bachelier si des places restent vacantes, mais elles pourront désormais « conditionner l'inscription à l'acceptation d'un parcours pédagogique spécifique dans le cas où elles estiment que le bachelier n'a pas les attendus requis », selon le ministère de l'Enseignement supérieur.

Si une filière a moins de places que de candidats, « la priorité sera donnée » aux jeunes « dont le parcours, la motivation et le projet sont les plus cohérents avec la formation choisie ».

 ■ Un milliard d'euros pour la réforme

Pour financer ce plan, le gouvernement a promis d'investir près d'un milliard d'euros sur la durée du quinquennat, a indiqué la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.

Quelque 450 millions proviennent du grand plan d'investissement et seront consacrés à la transformation du premier cycle universitaire (licence), auxquels s'ajouteront 500 millions d'euros sur la durée du quinquennat.

 ■ Sécurité sociale

Les étudiants, qui dépendent actuellement d'un régime de sécurité sociale spécifique, seront rattachés au régime général de la Sécurité sociale dès la rentrée 2018.

« Notre système de sécurité sociale ne marche pas bien. Nous supprimerons la cotisation que (les étudiants) payent et nous transférerons au régime général la sécurité sociale des étudiants », a  déclaré, lors de la présentation d'un plan étudiant et de nouvelles mesures pour l'entrée à l'université.

(Avec agences)

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