Avec notre envoyé spécial à Nouméa, Julien Chavanne
Il a visité les trois provinces, respecté les coutumes, répété les mots « humilité», «dialogue», «confiance », Le Premier ministre français Edouard Philippe est venu ici pour essayer d’apaiser les blessures du passé, des plaies ravivées par la perspective du référendum. « N’ayons pas peur de nos appréhensions, n’ayons pas peur de nos peurs. Ce sont elles qui en conscience nous permettent de construire l’avenir plutôt que de l’affronter », souligne-t-il. Le Premier ministre appelle les habitants à avoir confiance dans l’avenir. Il propose une méthode pour préparer la suite du référendum : « Un dialogue resserré avec une dizaine de représentants nominativement désignés des forces politiques ».
Une méthode tout ce qu’il y a de plus classique. Un bon début, mais le chemin est encore long pour le chef du groupe indépendantiste UNI, Louis Mapou : « Toutes les conditions sont réunies pour qu’on engage les discussions. Les éléments nécessaires pour que la consultation se passe dans les meilleures conditions sont en ligne. Nous allons devoir continuer à les travailler ».
Si le chef du gouvernement a su entretenir la confiance avec toutes les communautés, plusieurs sujets restent encore flous : la date du référendum et la formulation de la question. Ces grandes annonces attendront encore un peu, peut-être jusqu’à la fin du mois du mai. Emmanuel Macron se rendra à son tour en Nouvelle-Calédonie.