France: en 2017, une croissance plus forte que prévu, et des déficits moindres

Le gouvernement français vient de réviser à la baisse sa prévision de déficit public pour 2017. Du coup, le tour de vis fiscal sera moins sévère qu'envisagé. Une embellie qui donne un peu de marge au gouvernement, même s'il envisage toujours de sortir la France de la procédure européenne de déficit excessif en 2018.

Au lieu des 3 % prévus cette année, le déficit public sera de 2,9 % du PIB, puis de 2,7 % l'année prochaine. Bruno Le Maire, le ministre de l'Economie, explique ce léger mieux par une croissance plus dynamique que prévu. Dans la foulée, Bercy a relevé sa prévision de croissance pour 2017, de 1,6 % à 1,7 %.

Grâce à la baisse du déficit, le gouvernement va réduire le montant des économies pour 2018. Elles seront de 16 milliards d'euros au lieu de 20 milliards d'euros. L'exécutif parie sur le redémarrage de l'économie et des rentrées fiscales qui en découleront pour combler son déficit.

En 2018, la dépense publique devra baisser de 0,7 point du PIB

Mais pas question pour autant de se détourner de l'objectif de ramener le taux de dépenses publiques, actuellement à 54,7 % du produit intérieur brut, à « un peu plus de 50 % » en cinq ans. Dès 2018, la dépense publique devra baisser de 0,7 point du PIB.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, se donne le temps de la réflexion pour améliorer l'efficacité du service public, avant de réduire le nombre de fonctionnaires. Il y aura 1 600 suppressions de poste en 2018. Lors de sa campagne, Emmanuel Macron en voulait 120 000 en moins en cinq ans.

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