France: un nouveau couac d’une députée LREM irrite sérieusement l’opposition

Depuis un mois et l’élection des nouveaux députés, les couacs se multiplient à l’Assemblée nationale. En cause, l’inexpérience des nouveaux élus de la majorité. Le dernier cafouillage en date a eu lieu mardi avec Carole Bureau-Bonnard qui préside les débats sur la moralisation de la vie politique. La vice-présidente de l’Assemblée est apparue tellement dépassée par les évènements que le député Jean-Louis Bourlanges, excédé par le refus de la députée de lui donner la parole, a quitté la séance. Un énième cafouillage qui irrite l’opposition.

Un incident de plus pour la majorité. Un cafouillage de trop aux yeux du député (LR) Daniel Fasquelle. « On ne peut pas se permettre, alors qu’il y a des sujets extrêmement complexes qui sont proposés aux députés, un pareil cafouillage, ce n’est pas acceptable », assure-t-il.

Au sein de la majorité, où beaucoup de députés sont novices en politique, on réclame du temps et de la patience, car tout ne s’apprend pas en un mois. « On est effectivement en phase d’apprentissage, il est normal d’avoir des petits couacs, concède le député La République en marche (LREM) Loïc Dombreval. Enfin je ne pense pas que ça soit dramatique, loin de là. »

Plus qu’aux élus eux-mêmes, la faute incombe aux responsables du groupe La République en marche, estime de son côté l’élu socialiste Olivier Faure, qui leur reproche d’avoir nommé des élus novices à des postes stratégiques : « On peut reprocher à la présidence du groupe d’avoir fait des choix de ce type qui mettent parfois en péril la discussion parlementaire. La conduite des débats c’est aussi une des conditions de la démocratie ».

Les députés de La République en marche vont donc devoir apprendre vite au risque de fragiliser à terme la majorité et le gouvernement.

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