France: députés et gouvernement prennent leurs marques à l’Assemblée

L’ambiance était studieuse ce mercredi 5 juillet à l’Assemblée nationale pour les premières « questions au gouvernement », traditionnelle séance de questions/réponses qui se déroule deux fois par semaine dans l’Hémicycle. Beaucoup découvraient l’exercice.

Certes, il y a eu le demi-lapsus d’Edouard Philippe – « Vous craignez que je sois le présid… Le Premier ministre ! » – et les sifflets de la droite quand le transfuge Gerald Darmanin, ministre des Comptes publics a pris la parole. Mais à part cela, la séance à l’Assemblée a été calme et sérieuse.

« On va essayer de rester comme ça pendant toute la durée du mandat. C’est un engagement que nous avons pris devant les Français de faire en sorte que l’Hémicycle ne ressemble pas à un cirque, mais à un endroit où l’on travaille et où l’on se respecte », rappelle le député LREM Olivier Veran.

L’agriculteur Jean-Baptiste Moreau, élu de la Creuse, est celui qui a posé la première question du groupe La République en Marche de la législature. Une expérience inédite dans laquelle il ne s’est pas senti tout à fait à l’aise, « la voix un peu chevrotante, un peu d’émotion, un peu de stress ». « Mais bon, ça ira mieux la prochaine fois », se rassure-t-il.

Histoire de faire prendre tout de suite les bonnes habitudes, le président de l’Assemblée a été intransigeant, coupant les micros des ministres ou des députés dès qu’ils dépassaient les 2 minutes imparties. « Je n’ai pas pu finir, mais on va supposer que ce ne sont que les règles et non pas une censure. J’ai bon esprit pour l’instant », sourit Eric Coquerel, de La France insoumise, qui a fait les frais de cette intransigeance.

Les députés auront l’occasion de pratiquer à nouveau avant leurs vacances puisque la session du Parlement devrait exceptionnellement se prolonger jusqu’à début août.

Vidéo des « Questions au gouvernement » à l'Assemblée nationale le 5 juillet 2017 : cliquez ici.

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