Cinq pompiers ont été blessés mardi après-midi et deux d’entre eux, touchés plus sérieusement, ont été évacués par hélicoptère vers le centre des grands brûlés de Marseille. Leur pronostic vital ce mercredi matin n’est pas engagé.
Leur camion a été encerclé par les flammes dans un incendie qui est reparti dans le sud du Luberon, rapporte notre correspondant régional, Stéphane Burgatt. Pris au piège dans un incendie en cours depuis lundi et qui a déjà parcouru plus de 800 hectares et pour lequel 500 soldats du feu restent mobilisés ce mercredi encore, ces pompiers blessés font partie d’une colonne venue en renfort depuis le département de l’Isère.
Ces renforts qui affluent d’un peu partout car les secours sont sous tension dans le sud-est, avec de nombreux départs de feu dans le Vaucluse, mais aussi dans les Bouches-du-Rhône ou encore la Corse et le Var où un nouveau foyer assez violent s’est déclaré dans la nuit du côté de Bornes-les-Mimosas.
Cet incendie a nécessité l’évacuation de plusieurs campings dans cette région très touristique. Quelque 10 000 personnes ont été évacuées dans la nuit. « C'est une zone habitée qui double ou triple sa population l'été » expliquent les pompiers.
Des incendies à 95% liés à l'activité humaine
Des incendies qui reposent la question des moyens disponibles pour protéger les populations et l'environnement. La France a sollicité mardi le renfort de deux avions Canadair de l'Union européenne et Gérard Collomb, ministre de l'Intérieur a annoncé la commande de six nouveaux bombardiers d'eau.
Ces incendies sont à 95% liés à l'activité humaine, explique à RFI le colonel Gregory Allione, directeur départemental des Services incendies des Bouches du Rhône. Et « sur ces 95%, 70% sont liés à des accidents comme le mégot de cigarette, le barbecue mal éteint qui viendrait à tomber dans de l’herbe sèche... Les deux tiers des interventions sont liées à des accidents: c’est la raison pour laquelle on recommande une attitude particulière dans nos massifs en ce moment parce qu’ils sont très vulnérables… Et pour le reste, il y a la malveillance… (et) nous travaillons d’arrache-pied avec les forces de police sur le terrain. »