Nathalie Kosciusko-Morizet participait à une distribution de tracts place Maubert, dans le Ve arrondissement de Paris. Quand un homme d’une cinquantaine d’années s’est approché, les lui a arrachés des mains pour les lui jeter au visage en l’insultant. « C’est de votre faute si on a Hidalgo aujourd’hui comme maire », lui a-t-il également lancé, « retournez dans l’Essonne », dont la candidate Les Républicains est la députée sortante.
Tentant de se protéger, NKM s’est donné un coup et, déséquilibrée, est tombée au sol. L'agresseur a pris la fuite dans le métro où il a été poursuivi par un bénévole de l’équipe de la candidate, qui dit avoir été frappé à son tour.
Nathalie Kosciusko-Morizet est quant à elle restée inconsciente plusieurs minutes avant d'ouvrir les yeux, et d’être conduite par les pompiers à l’hôpital Cochin où elle a subi une série d’examens approfondis et où le Premier ministre Edouard Philippe est allé lui rendre visite. « Tous mes vœux de rétablissement à mon amie Nathalie Kosciusko-Morizet. Je condamne cet acte d’une violence insupportable », a-t-il écrit sur Twitter.
La candidate a également reçu des messages d’Anne Hidalgo, Jean-Luc Mélenchon, Laurent Wauquiez, Alain Juppé ou encore du frontiste Florian Philippot. Condamnant lui aussi fermement l’agression, son adversaire de La République en marche, Gilles Le Gendre a annoncé qu’il suspendait sa campagne. « Je ne fais rien, j’ai stoppé les tractages. Elle est indisponible. Par équité, je me dois d’être indisponible », a-t-il ajouté à l’Agence France-Presse.
Une enquête pour « violences volontaires » est ouverte par le parquet de Paris et la directrice de campagne de NKM a déposé plainte.