Avec notre envoyé spécial dans le Gard, Pierre Firtion
Toujours aussi populaire auprès de l'électorat frontiste, la désormais jeune retraitée de la politique Marion Maréchal-Le Pen, qui a décidé de ne pas se représenter, est venue mercredi 14 juin 2017 donner un coup de main à Gilbert Collard, sur lequel elle ne tarit pas d'éloges.
Ensemble, ils étaient les deux seuls députés estampillés Front national dans l'Assemblée sortante. « On a été un duo de choc durant ces cinq années. J'ai beaucoup appris à ses côtés. C'est un homme dont la principale qualité est peut-être l'insolence », commente Mme Maréchal-Le Pen.
L'enjeu, c'est la mobilisation. « Ceux qui, c'est vrai légitimement, ont pu être un peu dégoûtés, un peu las ; nous aussi, on a pu chacun avoir des moments de découragement, concède la frontiste. Mais enfin, si nous sommes vraiment des patriotes, pouvons-nous nous permettre de nous abstenir ? »
Collard aux prises avec le piège Marie Sara
« Au lieu de crier "Gilbert", allez voter, bande de fainéants ! », osera même Gilbert Collard à la tribune, tant les électeurs frontistes ont fait défaut dimanche dernier, ce qui a permis à l'ancienne torera Marie Sara de venir se hisser au niveau du député sortant, et d'apparaître en position de force.
« Je sens bien les choses, rien n'est gagné cela dit. Il ne faut pas lâcher. Aucun dossier n'a été mené pendant cinq ans. (Ici les gens) n'ont pas vu le député. Ils l'ont vu à la télé, c'est tout. Moi, je veux être un député sur le terrain, un député qui travaille, tout simplement », confie la candidate LREM.
Le Premier ministre Edouard Philippe vient apporter ce jeudi son soutien à la candidate de La République en marche dans cette circonscription. Signe que cette confrontation entre une torera et un avocat dépasse le simple cadre local.
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