La nouvelle offre InOui de la SCNF promet des voitures plus confortables, un nouveau wagon-bar, une grande qualité de service et surtout la Wi-Fi à bord et pendant tout le trajet. InOui est un service premium par rapport à Ouigo, la marque à petits prix de TGV lancé en 2013 par la SNCF, mais ne sera pas une offre de luxe en termes de prix, puisque ceux-ci n’augmenteront pas.
Cette nouvelle marque sera toujours composée de wagons de première et deuxième classe, car la SNCF souhaite simplement montrer aux voyageurs qu’il y aura à l’avenir deux catégories de TGV, comme font d’ailleurs les compagnies aériennes : le low cost représenté par la marque Ouigo et le classique devenu premium par la marque inOui.
La marque inOui raillée sur le net
La SNCF espère ainsi développer son marché afin d'attirer 15 millions de nouveaux passagers d’ici à 2020. Elle veut surtout redorer son image de marque, avant la perte annoncée de son monopole sur les lignes à grande vitesse prévue en 2021. Pour accompagner ce changement, le groupe public va tout de même investir 2,5 milliards d’euros dans le rachat de nouvelles rames de TGV et de rénovation de trains.
Un investissement qui suscite des remous. Pour Alain Patouillard, président de l'association de l’association TGV et développement Var Nice Côte d’Azur, la SCNF commet une erreur de communication auprès des voyageurs. « Ça risque de perturber les voyageurs, ça c’est sûr. Car le TGV, c’est un nom qui a une réputation depuis 40 ans. Si on veut valoriser le TGV, il y a certainement d’autres manières que de changer de marque. Entre autres, en permettant que tous les trains arrivent à l’heure et qu’ils ne soient pas supprimés, explique-t-il. Ce changement d’appellation va nécessiter qu’on change tout un tas de choses et là ça va coûter une petite fortune. A mon avis, il vaudrait mieux mettre cet argent-là pour qu’il y ait des agents là où il faut, des trains quand il en faut, de façon à pouvoir valoriser le chemin de fer. »
Sur les réseaux sociaux aussi, ce changement de nom de convainc pas. Bon nombre d’internautes n’ont pas hésité à se moquer du nom choisi par la SNCF pour cette nouvelle offre.