Lorsque l'affaire éclate, en septembre 2014, Thomas Thévenoud explique ses démêlés fiscaux, mais aussi ses loyers impayés, les contraventions, les factures d'eau et de cantine laissées dans les enveloppes fermées, par sa « phobie administrative ». Devant le tribunal, le 19 avril dernier, Thomas Thévenoud avait regretté l'utilisation de ces termes, préférant parler de « travers » qu'il ne parvenait pas à s'expliquer.
L'affaire aurait pu passer inaperçue si le député de Saône-et-Loire n'avait pas été, par ailleurs membre de la commission d'enquête parlementaire sur l'affaire Cahuzac, l'autre scandale politico-financier du quinquennat Hollande. « Pour moi, ce n'était pas la même chose », avait expliqué l'ex-secrétaire d'Etat devant les juges, regrettant que « l'amalgame fait entre les deux affaires ».
Nommé au gouvernement, le 26 août 2014, Thomas Thévenoud avait tenté de régulariser sa situation, mais il était déjà trop tard. Le Premier ministre, Manuel Valls, lui avait alors ordonné de démissionner neuf jours après l'avoir nommé.
Aujourd'hui, le couple assure être « en règle » avec l'administration fiscale. Thomas Thévenoud ne se représente pas à l'Assemblée nationale et envisage de devenir avocat. Le parquet a requis contre lui un an de prison avec sursis et cinq ans d'inéligibilité et six mois avec sursis contre son épouse.