C'était l'été dernier sur les bords de l'Atlantique. Le Modem faisait sa rentrée. Devant une assiette de crustacés, François Bayrou, rangé à l'époque derrière Alain Juppé, assurait à quelques journalistes : « pour une fois, je montre que je ne suis pas un hystérique de la présidentielle ».
Aujourd'hui, le centriste, qui vante son « goût pour le parfum de la poudre », pourrait avoir envie de se lancer encore une fois dans la bataille.
Pas de soutien à Fillon
Ce qui est sûr, c'est que François Bayrou ne soutiendra pas François Fillon. Après avoir laissé la porte ouverte à une alliance, le centriste n'a eu de cesse d'attaquer le candidat de la droite sur son projet et sur sa moralité.
Mais l'espace du centriste s'est rétréci. Crédité d'à peine 5 à 6% d'intentions de vote, il est aussi largement concurrencé par Emmanuel Macron. « Si vous faites la guerre, vos défauts s'estompent », glissait François Bayrou en parlant d'Alain Juppé avant la primaire. Il pourrait forcer sa chance, comme un dernier tour de piste.
Autre scénario : rejoindre Emmanuel Macron. Le candidat d'En marche lui a tendu la main à plusieurs reprises. Les deux hommes se sont vus il y a quelques jours. Enfin, dernière hypothèse : François Bayrou n'y va pas et se cantonne dans le rôle du vieux sage, loin de l'odeur de poudre.