Présidentielle 2017 en France: plus de temps à perdre pour les candidats

Après la trêve de Noël et du jour de l'an, les candidats à la présidentielle vont reprendre leur campagne car nous sommes à moins de 4 mois de l’élection présidentielle en France. La campagne va s’accélérer dans les semaines à venir et ce début d’année sera dominé par la primaire de la gauche. Tour d'horizon du programme des semaines à venir.

Et c'est d'abord la primaire de la gauche qui va occuper l'actualité politique de ce début d'année. Les sept candidats vont faire leur retour sur le terrain et dans les médias : dans le désordre Manuel Valls, Vincent Peillon, Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Sylvia Pinel, François de Rugy et Jean-Luc Benhamias. Une campagne courte, rythmée par 3 débats télévisés avant le premier tour le 22 janvier. Et tous les concurrents espèrent beaucoup de ces soirées pour faire la différence.

Après le succès de la primaire de la droite, la participation sera évidemment regardée de près. Le député socialiste Chistophe Borgel, organisateur de la primaire, est confiant sur la participation et sur la dynamique qu’elle peut créer. « Il y aura beaucoup de participants, je l'espère. Certains disent, pour justifier qu'ils n'y viennent pas : c'est une primaire d'appareil politique. Mais si vous avez plus d'un million 500 000 votants et à priori si vous en avez plus de deux millions 500 000, c'est la primaire des électeurs de gauche ! » Il espère que cela pèsera sur la suite, sur Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, chacun parti seul vers 2017. « Plus il y en a plus la dynamique est forte », assure Christophe Borgel.

Mais l'exercice sera difficile pointe le politologue Thierry Vedel. « Deux candidats se réclamant plus ou moins de la gauche  se situent hors primaires, c'est un facteur de fragilité. Seconde difficulté, au sein même de la primaire, il y a plusieurs candidats relativements importants et qui vont devoir se situer par rapport au bilan de la présidence Hollande. Ça va être un exercice très très difficile ».

La droite en ordre de marche

A droite, après une diète médiatique pendant les fêtes, l'agenda de François Fillon s'est bien rempli : 20 heures de TF1 mardi, déplacement à Las Vegas, inauguration de son nouveau QG et puis le conseil national des Républicains. Il a aussi prévu de rencontrer Angela Merkel à Berlin.

Mais le candidat de la droite devrait rester relativement discret, laisser la bataille politique à ses porte-paroles pour ne s'adresser qu'aux Français. Principal danger pour lui en cette rentrée : de nouvelles attaques sur son projet comme ce fut le cas sur la Sécurité sociale. « On va s’apercevoir que l’on connaît mal le programme et le candidat », souligne le politologue Thierry Vedel qui rappelle les risques que comporte le débat sur l'emploi des fonctionnaires. François Fillon devra rester sur ses gardes.

Marine Le Pen prête à entrer dans la bataille

La patronne du Front National, relativement discrète ces derniers mois, devrait accélérer le mouvement, car elle n'est pas encore entrée en campagne rappelle Thierry Vedel. Après ses vœux mercredi, la patronne du Front National devrait enchaîner les visites de terrain, occuper l'espace pour ne pas laisser le champ libre à François Fillon.

Le candidat de la droite n'est pas le plus facile à affronter pour le FN. Catholique et conservateur, il pourrait prendre des voix au parti frontiste. Mais la menace est écartée par le député européen FN Nicolas Bay. François Fillon est un « très bon candidat de notre point de vue car il cumule tous les défauts de Nicolas Sarkozy et d'Alain Juppé sans disposer des mêmes atouts de ses compétiteurs ».  Il est le symbole de l’ancien « système » politique.

L’inconnue François Bayrou

Bayrou hésite à se lancer pour une 4ème campagne présidentielle. Il entretient le suspense même si un accord avec François Fillon aurait déjà été passé : un ralliement en échange d’un groupe de députés Modem à l’Assemblée.

François Bayrou fera connaître sa décision fin janvier-début février.

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