Avec notre envoyé spécial à La Réunion, Julien Chavanne
François Fillon était attendu dans les environs de Saint-Gilles-Les-Bains pour visiter une ferme photovoltaïque.
A l’entrée, les manifestants n’étaient qu’une petite dizaine mais suffisamment motivés pour se faire entendre. Beaucoup de femmes avec des pancartes et des casseroles. Leurs revendications étaient diverses : l’expropriation des terres, l’accès à l’hôpital, la pauvreté… Mais avec un point commun : « non aux emplois fictifs ».
Juste à côté, une quinzaine de gros bras qui se présentent au micro comme des pro-Fillon. Plutôt des hommes liés à la droite locale, nous affirment les manifestants.
Après de longues minutes de face à face tendu, les pro-Fillon plongent sur le groupe, arrachent les banderoles, des coups partent.
Gros bras
Les gendarmes s’interposent. Les gros bras s’éloignent. Les manifestants arriveront à faire entendre leurs casseroles à l’arrivée de François Fillon. On était loin de l’ambiance de liesse du matin. Une centaine de sympathisants l’ont accueilli à l’aéroport avec des bises et des accolades.
Le candidat risque de rencontrer d’autres manifestations de ce genre, comme c’est déjà le cas en métropole. A 9 000 kilomètres de Paris, François Fillon n’arrive toujours pas à faire campagne normalement.