Des sondages en berne et une polémique qui n'en finit pas. Ce déplacement tombe à pic pour François Fillon. Loin de la grisaille parisienne, il espère s'offrir un peu de répit, faire comme s'il menait une campagne normale.
La Réunion est un incontournable pour tout candidat à la présidentielle. C'est le département français de l'océan Indien qui compte le plus d'électeurs. Le programme est un classique du genre : jusqu'à lundi, François Fillon va visiter des entreprises, rencontrer les élus locaux avec un meeting dimanche. Il ira également à la mosquée de Saint-Denis, la plus vieille de France, pour parler du dialogue interreligieux.
Troisième visite sur l'île
Sur cette terre où cohabitent paisiblement plusieurs communautés, François Fillon aura peut-être à expliquer sa vision de la nation, lui qui disait encore à Poitiers ce jeudi 9 février que la France « n'est pas un pays mosaïque ».
C'est la troisième fois qu'il se rend sur l'île. La situation a bien changé depuis sa dernière visite. C'était en septembre 2015 lors de sa campagne pour la primaire de la droite. Les électeurs réunionnais lui avaient préféré Nicolas Sarkozy et Alain Juppé au premier tour, avant de voter massivement pour lui au second. A l'époque, il était encore le grand favori de la présidentielle.
Aujourd'hui, même loin de métropole, le candidat fragilisé doit se préparer à de possibles manifestations d'humeur liées au « Penelopegate ». De quoi gâcher la carte postale.